- Figuralisme musical -

C'est ici que vous allez trouver mes textes basés sur la musique. Elle en est devenue l'essence, la parure, la couleur. Les mots coulent sur la mélodie et le rythme, le but étant que tout s'imbrique pour créer un véritable film dans l'esprit...







Cette musique m'évoque les échos des Âges,
Les échos du temps et de l'espace
On n'a pas besoin d'ailes pour voler,
Juste besoin de son coeur,
D'entrer dans l'onde,
D'entrer dans la musique, dans les mots, la courbe ou le silence.

Se glisser dans l'harmonie,
Aller parler aux étoiles qui nous voient et nous entendent même à travers le jour,
Aller caresser les nuages pour qu'ils prennent la forme que notre imagination nous souffle.

Se laisser emporter par le vent, danser avec lui, apprendre de lui l'éphémère et la fraîcheur,
Voir les Nébuleuses, écouter leurs histoires, elles qui ont tant vu des hommes et de l'univers,
Va t'asseoir, va demander à ton étoile de briller fort, fort dans le ciel, dans le ciel de ton coeur !

Va t'asseoir au pied de l'univers,
Va caresser la nuit,
Son doux manteau, sa musique et ses silences,
Va goûter à l'apesanteur qu'un esprit trouve lorsqu'il s'abandonne,
Aux mots, aux courbes, aux mélodies et aux silences.

Sens l'air,
Parle au silence,
Tais les mots inutiles,
Et va vivre,
Tout simplement.

Qu'importe hier et demain,
C'est aujourd'hui que tu écris, dessine, écoute, tais ce qui fais de nous des êtres humains,
Respire.

Ferme et ouvre tes paupières,
Ne pense plus à rien,
Sois les mots.
Ressens les.
Vis les.
Deviens eux.

Et sois à jamais toi,
La rivière sans fin,
Coule de ma main.

Regarde moi,
Etoile je suis étoile qui brille ce soir pour toi,
Sans attendre de retour ni d'au revoir,
Juste donner, un peu d'espoir.

Les voix se mélangent et résonne le tambour,
C'est l'appel du jour,
Comme j'aime cette mélodie,
Océan de vie. 






La musique me caresse le cœur et pour toi, je me laisse emporter. Je vois les sons devenir couleurs, et les couleurs devenir lumières. Celles de l'automne où or et roux s'embrassent dans le vent, où le froid est encore tendre, où le ciel se charge de toutes les larmes, douces ou amères, de l'année.
J'ai oublié le temps, seuls compte ces deux ombres entre les arbres qui se déshabillent pour la saison. Une pluie, nouvelle, tombe tout autour d'eux, de feuilles et de marrons, d'étoiles si petites que ce n'est que dans tes yeux que je peux les voir. Oui, ces ombres glissées dans l'automne, c'est toi et moi. 
Tu m'as pris la main et tout à coup l'univers s'est agrandit, tout à coup, là, au creux de ma poitrine, quelque chose bat pour de vrai. D'une main, tu m'a donné la sensation d'être vivante. Nous marchons, toi et moi, seuls sur ces tapis de feuilles rouges, seuls sous ce ciel grondant, seuls entre les arbres, seuls, et pourtant, deux.
Ici le temps ne compte pas car chaque seconde résonne dans toutes les éternités. A chaque souffle, c'est tout un pan de moi qui vit encore plus fort. 
Nos deux mains liées, comme l'on bâtit un pont entre deux rives, a toujours été en moi. Quel que soit ton chemin, quel que soit le lieu où te mèneront tes pas, je saurais que, j'ai vécu. Que ces instants, touchés ou dits, ont été à nous. Que, quoique nous devenions, là, sur notre cœur, sont inscrits en lettres d'argent ces mots et ces regards.
La musique s'estompe. S'efface, comme à regret, de mes oreilles, mais ne cesse de retentir en moi. La mélodie d'un samedi après-midi sous la pluie.



Attention ! Voici un texte à lire en musique, je dis bien EN musique. Laissez venir les mots au rythme qu'elle vous propose, coulez-vous en elle et faites briller les mots comme s'ils faisaient partie d'un ensemble d'images, de sons et de vibrations....







Papillonnement. Un battement insaisissable. Qui tourne, enferme, envoûte. Qui s'efface. Vite.
Silence.

Monde qui s'ouvre dans un rideau de brume et d'une ligne de terre grise, falaises froides et le chant de la mer se perd dans les mémoires...
J'avance.
Je suis libre, frais, dansant, silencieux, beau.
Je me faufile sur l'herbe, la caresse, l'aube n'est pas encore là, pourtant je l'entend murmurer dans la nuit, m'annonçant son arrivée, toute proche. Il me faut faire vite.
Je m'élance dans les landes endormies, pieds nus et n'ayant que cet ample tissu crème sur mon corps délié. La brise emporte mes cheveux dans un bal joyeux. Je sais que l'on ne sait pas m'aimer comme il le faudrait, je suis le sable qui s'écoule, personne ne me ressent de la même manière.

Je cours.
La mélodie de l'univers s'emballe, il a soupçonné la raison de ma venue et fera battre les tambours. 
Je cours. Vers demain. Vers l'aube qui m'appelle. Moi, Fils des Cycles. Moi qui chante pour courtiser la lune, moi qui danse pour enflammer les coeurs des hommes, moi qui écoute les conseils des étoiles...
L'horizon se déchire.
Mon coeur retentit.

Le soleil se lève ! Il est venu !
Je continue de courir, toujours, plus loin, encore plus vite, rien ne m'arrête, j'ai marié mon être au vent qui désormais me pousse en avant. Mon esprit est devenu air et terre, chant d'élan et de vie, je suis au coeur des choses.
Les êtres vivant à la lumière de l'astre roi s'éveillent à mon passage, oui, je suis celui qui se bat à tout instant pour que le monde se pare des couleurs de la nuit et du jour au moment désigné, je suis le Gardien de la Vie, qui règne sur vous.
Je parcours la longue distance et je ne cesse d'avancer, je ne sais que courir, je ne sais que me battre, jamais je ne me suis arrêté. Pas même une seconde. Je cours pour que vous viviez, je suis celui que l'on célèbre, dont on se remémore, je ne suis d'aucune époque, passé, présent et futur sont miens.
Ecoutez la voix de l'univers.
Le monde chante.
Le monde se lève.
Avec l'or et la chaleur.
La lune recule.
Les étoiles sourient et se fondent dans le ciel.
Je cours sur la terre et dans les nuages.
Mon voile s'étend de la mer à mer.
Rien ne m'arrêtera.
Je suis...
Votre bourreau ou votre bienfaiteur.
Le confident comme le menteur.
Mais je suis à jamais fidèle.
Toujours.
Le monde est une chorale.
De lumière.
N'oubliez pas.
Toujours présent à vos côtés.
Qui vous fait grandir.
Chantez avec l'univers.
Je suis...
A jamais...
Celui qui court...
Je suis...
Le Temps.




Les mots viennent, les mots dansent, les mots rient et pleurent, vivent, tout simplement. Mots offerts. Mots habillés de sens. D'un espoir, d'une tendresse qui ne tarissent jamais. Rien n'est oublié, le temps présent est une trêve faite à la mémoire. Mots flous ? Tant pis, ils restent offerts. Jamais de réponse malgré tout ce temps passé ensemble ? Tant pis, c'est celui qui offre qui demeure riche de ce qu'il a offert. Temps de colère, temps de pardon, temps de silence, temps de complicité ? Tant pis, c'est la vie.
Dualité de l'être, entre le noble et le lâche, entre l'aigle et le canard, entre un visage ou un autre ? Tant pis, il faut savoir dire adieu au passé.
Mots qui boudent, qui semblent ne jamais trouver écho dans ton coeur. Mots vains ? Tant pis, j'aurais essayé, comme toujours. Mots trop complexes ? Quand même. Ce n'est qu'une forme. Tant pis, c'est beau.
Sens qui se cache et pourtant sens que je te donne. Envie de partage. Envie de nous. Toujours aucune réponse ou quelques mots lâchés à la va vite, sans véritable attention ? Tant pis, on s'habitue souvent plus vite à la déception qu'au bonheur.
Mots simples, sans dorures, sans prétention, juste humbles et sincères.
Une naissance, un début, un commencement et puis...
L'envol.
Vers d'autres rêves à décrocher du ciel pour les rendre possibles.



Peut-il y avoir un pont entre les mots, les images et la musique ? L'art est une palette, un prisme et toutes les couleurs qui en découlent ne pourraient en faire qu'une... J'aime allier toutes ces choses, essayer de les maîtriser, trouver quelque chose d'un peu nouveau. Les mots offrent les images et la musique les fait bouger dans notre esprit pour qu'un véritable "film" s'opère en nous... C'est ça, rêver. Non ? :)





"Un bond. Magistral.

Je suis au bord de l'univers. La nuit enveloppe le monde, le caresse, le courtise, l'apaise.
J'avance pas à pas, à l'écoute du scintillement des étoiles qui vivent dans mon regard aussi noir qu'un abîme, seule.
Une, deux, trois, elles se penchent sur moi, me parlent, me guident.
Lumières dans l'obscurité.
Je suis lion. Lion blanc au milieu d'une steppe rase. J'avance encore, crinière blanche, courbes royales grisonnant jusqu'à ce que mes pattes deviennent noires comme la suie.
Sauf ma patte droite.
Immaculée.
Blanche.
Un nom qui résonne.
Les ombres dansent sur la ligne de l'horizon, mais je suis ici pour les voir se diluer dans le jour.
Arrivée sous un arbre solitaire, je m'arrête un instant.

Une légère brise souffle entre mes moustaches, je suis à l'aube des temps.
Infini cercle d'ombre et de lumière, d'aube et de crépuscule, la vie s'écoule, libre.
Libre en nous, dans le coeur de l'arbre, dans le scintillement des étoiles, partout.
Je me remets en marche.
Je sens le soleil. Même encore invisible, il m'appelle.
Je m'élance.
Pattes noires. Patte Blanche.
L'herbe se met à monter, me chatouille, je souris, continue ma route vers l'horizon.
De plus en plus vite.
Courir.
Le bleu de la nuit fait place à l'or du jour.
La ligne se brouille délicieusement
Soleil, je t'entends...
Explosion de couleurs
Course dans le vent.
Vie.
Je cours après le soleil alors que les étoiles n'ont pas encore quitté le ciel.
Instant de plénitude.
Lion sur l'horizon.
Murmure de la Nature.
Soupirs d'étoiles.
Je marche lentement à présent. Fière et sereine.
Le jour est né."





"Je marche lentement sur la plaine. Une brise du matin caresse le galbe de mes joues et murmure dans mes oreilles, doucement, le temps ralenti.
Le bleu du ciel se boutonne de quelques nuages, qui sous le regard de mon imagination prennent toutes sortes de formes familières.
Je marche pas à pas, respire le parfum des fleurs, mon cœur bat au rythme de la terre, apaisé.
Partout autour de moi, les couleurs et la vie s'enlacent, vert et bleu, vent et bruits de la plaine, des papillons colorés s'envolent vers les hauteurs, libres.
J'avance. Calme, ouvert au chant du monde, lorsqu'une ombre se glisse à mes côtés.
Une fourrure blanche saturée de soleil.
Un regard sage, qui voit au plus profond de moi.
Lion.
Nous n'arrêtons pas de nous regarder et de marcher, au même rythme, cœur contre cœur. Il a laissé se perdre une de mes mains dans sa crinière, si douce, si belle.
Paix qui vit en nous.
Puis, je le sens au fond de moi, il m'appelle à grimper sur son dos, alors que nous atteignons le sommet d'une haute colline.
Vert soyeux qui s'étend devant nous. Soleil souverain qui trône dans le ciel.
Sur ses épaules, je me sens encore plus vivant. Respirant d'un même battement avec le monde qui m'entoure.
A chacun de ses mouvements, je sens ses muscles sous sa fourrure, ressens les vibrations de son être, la lumière que sa blancheur capture se reflète sur moi.
Je m'accroche aux courbes félines de sa démarche sûre, apprécie la douceur de ses poils, écoute sa respiration, sourit.
Il marche et je marche avec lui.
Je suis avec lui. Entièrement. 
Il s'élance soudain sur le flanc de la colline, s'offre au vent, au regard du ciel, à la force de la terre.
Je cours avec lui, sur lui, en lui.
Lève les bras vers le ciel, libre.
Elan de vie.
Instant magique.
Course en un seul être.
Course entre le vert et le bleu. Seulement une poignée d'instants.
Derrière les collines s'ouvre la mer. Arrive jusqu'à nous la valse enivrante de l'écume, le goût du sel et la ligne d'un horizon infini.
Paix.
Qui danse en moi au rythme des vagues, à celui du cœur du lion, au rythme du monde.
Lion reste un long moment immobile face à l'océan, à en humer les parfums, s'imprégner des derniers bancs de terre et me laisser descendre.
Je suis tout décoiffé de fraîcheur, en moi brille les couleurs et les souvenirs. Je suis bien.
Tout simplement.
Sans penser.
Juste ressentir.
Et aller vivre."




Ce texte a été écrit sur le morceau que m'a composé un ami au piano pendant mes vacances, et le plus beau a été de voir qu'il a imaginé pile la même chose en la composant .... ;)




"Une forêt d'ombres aux noces de l'aube silencieuse.
Échappée d'un regard vers ce nid de rochers qui couvent un jet de vie.
Dans le froid et la mousse sort une source, jeune et vive.
Pure, joyeuse, elle trace son chemin sur le sol, caressant terre et feuilles, libre de dessiner un lit de courbes et de petites allées, l'eau rit dans la forteresse d'arbres et de fourrés.
Elle chante une mélodie faite avec la dentelle de perles transparentes qu'elle dépose à son passage. On s'arrête à sa vue, rien ne semble pouvoir l'arrêter, malgré le monde, elle trace sa route, comme la vague qui ne cesse d'arracher à la terre quelques parts d'elle.
L'eau avance au rythme que le sol le lui impose, mais elle avance. Jusqu'au bout. Jusqu'à l'océan."