samedi 22 octobre 2011

- Longue Pensée Prosée -

Poussez le passé...
Foutez-vous du futur...
Préférez le présent !

Qui se targue d'un esprit en éveil ?
C'est ce conseil vermeil,
Qui se glisse dans ton oreille...

Qu'en pense le monde, de toi ?
Te fait-il ou te fais-tu toi-même ?
Rien n'est noir ou blanc...

La vérité est une funambule !

Elle trace sa voie entre tellement de choses, d'êtres...
Ce sont nos yeux qui s'entrecroisent en elle.
Et créer souvent des noeuds de coeur.

Qui suis-je ?
Cette quête, cette course, cette torture...
Nul n'est le même à cet instant qu'au précédent ?

Oh oui j'avance...
Comme l'on foule la fraîcheur d'une nouvelle plaine à admirer.
Patte à patte et pas à pas.

Tant de pensées qui me bouleversent,
Me prêtant des airs de papier brouillon,
Pour trouver un sens dans l'encre brûlante.

En effet, le noir des mots s'incruste dans la pierre,
Ronge le temps en répétant sans cesse :
Je ferais résonner les âmes d'une symphonie éternelle !

J'ai cherché, cherché, une Voie à suivre...
Au bout du chemin, je n'ai rencontré que mon coeur,
Qui, entre blessures et espoirs, me lançait un appel étourdissant.

J'ai vu des réalités se briser à mes pieds,
Celles que j'avais fabriquées pour respirer,
Soudain, ma prose s'est mise à danser pour survivre.

Tournoient alors les notes multicolores autour de moi,
Et construisent pour moi un pont musical,
Entre ce coeur vibrant et mes rêves adolescents.

Quoi de plus beau que le combat ?
Combattre le monde pour se libérer de soi,
Car je suis mon pire ennemi.

Je voudrais ne plus couper le fil de ce monologue,
Laisser couler tous les flots de mon impétuosité,
C'est en secret que se livre une vie.

Je pourrais parler de tous ces gens liés à moi,
De ceux qui permettent que nos mains s'oublient,
Mais aussi de vous, que je couve de mes yeux attendris.

Ah, oui, trop de mots pour un soir !
Pourtant, je poursuis ces pensées,
Papillons étoilés dans la nuit, qui m'échappent.

Qui donc cela intéresserait-il, cette longue tirade ?
Oh, pas toi, ni toi, ni eux.
Juste des curieux.

Frivole envie, de jouer avec ton esprit,
Lui souffler ce qui pourrait l'amadouer,
Tous ses masques de songe, si futiles.

Futiles ? Ainsi va mon envie !
Je n'ai pas peur des miroirs que représentent vos regards,
C'est mon reflet qui prend corps en vous.

Pourquoi s'acharner à parler, me reprocheras-tu ?
Oh si tu savais comme le silence importune,
Tous les hommes qui ne savent pas transmettre leur être.

Mais ce silence, cet écueil de repos,
N'est-il pas aussi la coupe des relations accomplies ?
Observer et écouter l'autre, sans émettre un son.

Drôle de rêve qui me chatouille les doigts.
Il veut vivre, vois-tu, au creux de tes paupières,
A travers tous les Arts de l'univers.

Bruts mots, souples métaphores,
Qui défilent, se déroulent,
M'honorent ou me confondent.

Le sommeil étend ses filets sur moi,
Comme un marin déterminé à ramener à lui,
Tous les trésors d'un océan mystérieux.

Sonde ton âme,
Et dis-toi que tu es une étoile filante.
N'ayant d'autre choix que de filer dans la nuit !

Alors, une ultime pensée,
Pour tous ces curieux,
Pour tous ces gens qui me font une place en eux.

Je radote telle la grande mère,
Mais...
Vivez !

Poussez le passé,
Foutez-vous du futur,
Préférez le présent.

Et quelques mots trouveront leur réalité en vous...
Doutes, peurs, troubles, tous ces pluriels,
Qui tentent d'endiguer le singulier qui fait tourner le monde :

Amour,
Joie,
Espoir.

Amicalement votre conscience d'un soir,
J'énonce désormais mon silence,
Et que votre repos soit doux.

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