jeudi 17 novembre 2011

- Une confidence, une reconnaissance, une délivrance...-


Souffle.
Inspiration.
Yeux clos.
Expiration.
Paix.

Lentement les notes glissent sur moi telles des ondes colorées, je goûte à la mélodie en distinguant toutes ses saveurs, le rythme s'imprime avec assurance, et comme une amie consoleuse, la musique prend place en moi.
Combien de nuits, combien de larmes, combien de soupirs et d'appels à l'aide que ma bouche a voulu étouffer.
Mais elle, parle pour moi.
Quelle chose simple et folle à la fois !
Les mots ne sont plus mes pensées, ils se font le reflet de mon coeur à l'écoute.
Suivre la vague, se laisser guider, afin que l'eau musicale coule pareille à un torrent purificateur, que je me délivre de moi-même, de ses peurs et de ses doutes.
Volonté...
Je la cherche, je la devine, je la perds, je la reprends !
Un yoyo de courage qui monte et redescends sans cesse, tandis que la durée du jour s'amoindrit, tandis que les esprits, fatigués par les premières morsures de l'hiver, s'irritent pour un rien, créant par là des noeuds bien plus durs.
Espoir...
Je me demande toujours où la trouver, cette petite chose si fragile et pourtant si essentielle !
Suis-je habilitée à le forger par moi-même ?
Partir en quête de quelque chose qui finalement, est en nous.
Vous êtes mon espoir. Ainsi, à jamais, vous détiendrez ma reconnaissance.
Pas de vie sans les autres, pas de réalité, pas de rêves, pas d'avancée.
Cependant, lorsque tout s'entremêle, que l'on ne sait plus voir le vrai du faux, que notre vision se brouille, que le coeur cogne à une cadence endiablée, que la respiration se fait difficile, que le sommeil se cache, tout bascule...
Et je suis à nouveau un esprit à la dérive.
Qui suis-je pour vous donner des leçons ? Qui suis-je pour vous dire d'arrêter de regarder en arrière, d'avoir peur de votre ombre lorsque la nuit vous encercle ?
Je partage vos peines, je partage vos questionnements, aussi vos joies !
Je partage et je n'en essaye pas moins d'être votre soeur.
Soeur de sang, humaine je demeure, soeur d'esprit, car brillent vos âmes animales près de la mienne, soeur de coeur, car je m'évertue à essayer de veiller sur vous.
Soeur, amie, c'est déjà beaucoup pour quelqu'un qui ne savait pas vivre, vraiment.
Mais j'attendais plus...
Des Anciens d'Amérique inscrivèrent un jour sur une Déclaration que tout homme a pour droit inaliénable la recherche du bonheur...
Ce droit, l'ai-je ?
Qui offre cela ?
La réponse nous apparaît souvent au moment où l'on s'y attendait le moins, comme un fruit tombé d'un arbre que l'on ne soupçonnait pas.
Un bonheur se construit, se savoure, s'entretient, s'anime.
Mon bonheur, c'est de vous avoir...
Quelle que soit l'heure, la météo ou la distance, vos pensées affluent vers moi et m'entourent.
Me protègent.
Que chacun d'entre vous prenne conscience de ce pouvoir disposé entre vos mains.
Sourires, mots, gestes...
Présence.
Oui, mon bonheur, c'est de vous avoir.
Et aujourd'hui, je dois apprendre à être pleinement heureuse.
M'accrocher au vrai, m'accrocher au présent.
Apprendre le bonheur n'est pas aisé pour qui s'est vu perdre par le passé, cependant...
Confiance.
Faisons-nous confiance.
Le coeur n'oublie pas même s'il pardonne, le coeur est un âne, le mien surtout, mais je ne regrette pas de donner à cet instant, c'est un âne attendrissant, qui porte ses charges dans les chemins de la montagne de la vie, prêt à visiter de nouvelles niches auréolées de lumière.
Voici une petite vie qu'est la mienne. Elle ne mérite pas d'être écrite, juste de continuer.
Une petite vie que vous avez rempli de choses merveilleuses.
Et tous ces dons que vous m'avez apporté, désormais, je peux y croire.
On parle de rencontres cruciales, de carrefours du destin...
Je ne saurais juger de l'existence ou non du hasard, mais vous êtes là et c'est tout ce qui compte.
Je dis 'vous' car lorsque j'essaie de compter, mes yeux se mouillent...
Je sais que si je connais mieux la carte de la France et de quelques autres pays, c'est parce qu'il me fallait savoir où vous vous trouvez...
Mythomane, c'est ainsi que certains voudraient m'appeler.
Je bénis alors mon imagination d'avoir su recréer des êtres aussi extraordinaires !
Pourquoi écrire, alors ?
Il faut écrire.
Il faut ancrer l'amour dans l'encre, taper aux portes des sourds, arroser les insensibles, soulever les affaiblis, il faut de la lumière dans ce monde !
Qui de nous l'a été le premier, peu importe.
Vous êtes lumière.
Je n'oublierai pas.
Je n'oublierai pas !



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