lundi 6 juin 2011

- Promesse -




J'ai effacé les mots d'avant, des mots qui brûlaient, des mots qui me perdaient, des mots mauvais.
Tout cela pour reprendre la plume, mon amie si fidèle, afin de suivre ce credo dont les autres m'ont affublé. 
"Toujours finir sur l'espoir."
J'en ai tellement à vous offrir, vous si beaux, si humains, si forts, patients.
Moi, moi, moi... 
Pas sûr.
Pourtant, je ne partirais pas. Non, non, non !
Pourtant, je serais toujours là pour vous, et, peut-être, pour moi.
Mais qui suis-je ?
Oh... Une lionne, juste pour toi.
Viens donc, jeune ombre sur l'herbe, approche, que nous puissions parler.

Bien. Allez, ouvre-moi ton être. 
Je suis à ton écoute.

Pourquoi es-tu si triste, lionne aux yeux dorés ?
Oh, je ne suis pas triste.
Je me tiens seule sur un rocher, au bord du ciel et de l'ocre du soleil, à attendre que la peur passe.
Les lionnes auraient-elles peur ?
Oh, oui, nous avons peur.
Mais la peur finalement, n'est que brume.
Elle déforme le monde, le rend effrayant pourtant, il suffit d'un peu d'air, d'un peu de courage, pour l'obliger à s'écarter de notre route.
La peur nous vient après le sentiment de solitude.
Cependant, toi qui écoute ces mots portés par le crépuscule, écoute bien !
Tu n'es pas seul, et tu ne le sera jamais.
Jamais.
Tu ne sais pas où est ta place sur cette terre délabrée ?
Qui de tes problèmes ou de tes différences t'ont forgé en premier, le sais-tu ?
Il y a une vérité à t'offrir, jeune écouteur des brousses.
Moi, lionne aux yeux dorés, je suis là à attendre que ta peur passe.
Il faut que tu saches, j'entends chaque jour un peu plus le battement sourd que l'on appose à mon coeur, et coup à coup, je sens que l'on grave ton prénom en lettres d'argent contre le feu de mon être.
Alors, parce que désormais une part de moi est à toi, j'ai peur avec toi.
Ne te le reproche pas, c'est mon amour que tu refuserais en le faisant.
Tant de questions qui se bousculent en toi, jeune écouteur du ciel !
Peut-être t'en imposes-tu trop, peut-être que, pour l'instant, tu n'es pas capable de vivre les réponses.
Le temps importe peu, mon garçon, le temps importe peu.
Assures-toi seulement d'aimer ta vie, assures-toi seulement d'aimer ceux qui t'aiment, assures-toi d'être compris, peu importe le nombre de ceux qui auront accès à ton âme, tant qu'ils en méritent la voie, la paix est là. Néanmoins, comment mériter ? Laisse-toi aimer, laisse-toi approcher, le trésor, c'est toi !
Le trésor, c'est nous !
Suis ton coeur, mon écouteur des étoiles !
Simple et ridicule idée pourrais-tu dire mais, elle a toujours fait ses preuves.
Sois-bien là où tu es, sois en phase avec le monde et tout ira bien.
Moi, lionne aux yeux dorés, je vois tous mes défauts, toutes mes fautes, mes hontes et mes incapacités.
Cela fait-il de moi l'être que je crois être ?
En nous brille deux choses, jeune écouteur de mon rugissement !
Ombre et lumière.
Les deux te seront indispensables dans la quête où tu te lances.
La vie.
Tant de mots que j'aurais à t'offrir, mon visiteur du firmament, tant de choses qui brûlent en moi, pourtant, ton esprit passe sans se poser...
Alors j'irais décrocher des ailes à ma soeur la lune, et en secret, je m'avancerais contre ton épaule, pour effacer tes doutes sur l'ardoise de tes pensées, pour te dire que parfois, les choix se font seuls.
Il n'y a pas à choisir, juste à ressentir.
Là où tu es bien.
D'accord ?
Moi, lionne aux yeux dorés, je suis seule au bord du ciel, à te regarder.
J'attends que ta peur passe, je te caresse lentement les cheveux, pendant que le sommeil t'a emporté.
J'attends ton regard sur moi, j'attends ta lumière.
J'attends tes mots et tes silences qui me parlent même du fond de la nuit.
J'attendrais, mon Ange, je t'attendrais.
Jusqu'au bout.
Parce que je t'aime.
Parce que ma confiance t'appartiens. Je te l'ai donnée, je ne la reprends pas.
Je continuerais à écrire, du bout d'une griffe, sur le sable, sur l'écume, sur le marbre, cet amour qui germe en moi.
Il va surgir, tel un palmier au milieu du désert, fier oasis, filet d'un rêve que l'on offre à la réalité.
J'aimerais être magicienne et balayer d'un coup de patte tout ce qui nous empêche d'être pleinement l'un à l'autre, mais le temps me l'a refusé, il a dit, attends encore, c'est dans l'effort que vous grandirez.
Viens marcher avec moi, s'il te plaît.
Tant pis pour les silences, je parlerais.
Tant pis pour les questions, je sourirais.
Tant pis ! Je t'aime !
C'est trop tard, nul de retour en arrière, du rocher, j'étais dans les airs.
Je n'envie pas les oiseaux, non, je te regarde et ton ciel me suffit.
Si tu savais comme je serais incapable de m'arrêter, je pourrais poursuivre tous ces mots colorés, les attraper une seconde juste pour toi, mais peut-être suis-je folle ?
Je ne sais qu'être moi...
Et je te le donne.
Prends, prends, c'est à toi.
Je t'attends.
Je m'attends à toi comme l'espoir s'attend à prendre vie.

Voici ma Promesse.

Quoiqu'il arrive.
Quoique les autres puissent en dire.
Que le monde s'écroule, il restera quelque chose au milieu de toutes ces cendres.
Ma foi.
Mon coeur.
Palpitant encore de t'avoir dit tout cela.

Voilà, j'ai fini, c'est mon Espoir.


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